29 janvier 2010
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11:56
Comme évoqué dans le précédent article, nous (avec Celso) sommes donc partis le 04/01 à 20h de Lima, en direction de Tarapoto pour un voyage de....28 heures en bus. Ce fut, comme vous pouvez vous en douter, très long, mais comme les bus-cama sont confortables, ça a été. On arrive à Tarapoto dans la nuit, un peu crevés quand même.
Tarapoto est une ville assez sympa, où on commence à sentir que la "selva" (la forêt amazonienne) n´est pas loin. C´est aussi une ville où les moto-taxis sont omniprésents, comme dans toutes les villes de l´Amazonie ou proche de l´Amazonie d´ailleurs.
On ne reste pas très longtemps ici, car le but est d´aller prendre le bateau à Yurimaguas pour ensuite rejoindre Iquitos.
Nous partons à Yurimaguas voir les bateaux, les horaires... (Pour les autres voyageurs, sachez que la route pour faire Tarapoto-Yurimaguas est impeccable et il ne faut plus que 2 heures aujourd´hui contre 7 à 8 heures avant).
Ce sont des gros bateaux à la fois de charge et à la fois pour les voyageurs. Le premier étage est réservé aux marchandises en tout genre (essentiellement de la nourriture) et les deux autres (en fonction des bateaux, le nôtre s´appelait Eduardo IV) sont réservés pour les hamacs des voyageurs.
Photo d´un autre Eduardo que nous avons croisé et de l´intérieur de notre bateau avec les hamacs.
Il y a aussi des chambres, mais elles sont très sommaires (en tout cas sur le bateau Eduardo que l´on a pris) et beaucoup plus chères... (50 soles pour 2 jours en hamacs repas compris contre 240 soles pour une chambre avec deux lits...). Nous décidons donc de réserver 3 places de hamacs pour le lendemain (le 07/01), date à laquelle on nous dit que le bateau va partir... Et puis, on a oublié de dire que c´est un vrai bordel au port pour charger les marchandises, il y en a partout ; les bêtes ne veulent pas rentrer...
On revient donc le 07/01 à Yurimaguas pour prendre "la lancha" (comme ils disent ici). Mais on nous dit qu´elle ne partira que demain (le 08/01)... Julien avait lu ça sur des forums et des blogs de voyageurs... Il faut être très patient dans la selva, il n´y a pas d´horaire et même s´il y en a, ils ne sont jamais respectés, en particulier pour les bateaux. Personne ne sait quand ils partent... ni quand ils arrivent!!!!!!!!!!!!!!
Nous sommes donc restés un jour à Yurimaguas. Cela nous a permis de visiter un peu la ville, plutôt agréable et aussi de rencontrer des gens très sympas et très engagés dans le respect de l´environnement. Ils tiennent une sorte d´auberge au bord du fleuve et organisent des excursions dans la jungle et dans les villages environnants. Ils n´ont pas beaucoup de moyen et aimeraient faire plus de chose pour éviter les pollutions du fleuve. Pour le moment, ils développent une sorte d´éco-tourisme. On a dit qu´on leur ferait un peu de pub, alors pour ceux qui voyagent à Yurimaguas, vous pouvez vous rendre à "El Yacuruna, alojamiento rural". La vue depuis l´auberge.
Le vendredi 08/01, nous sommes donc bien partis avec le bateau de Yurimaguas en direction d´Iquitos, avec seulement 2 heures de retard sur l´horaire annoncé... Le trajet dure 2 jours, sur le fleuve "Marañon" (le Marañon et l´Ucayali se rejoignent juste avant Iquitos pour former le grand Amazone). La traversée était plutôt sympa et notamment les vues depuis le bateau, les couchers de soleil, les arrêts dans les petits villages pour charger et décharger de la marchandise, les gens sur le bateau très chaleureux (il y avait des touristes et des locaux). Quelques point négatifs tout de même : la bouffe vraiment pas bonne, et les conditions d´hygiènes non plus (environs 10 toilettes et douches pour 200 personnes...).
Ah oui, et puis, nous sommes restés coincés pendant 9 heures (de 1h du mat à 10h), enlisés à un endroit où nous n´aurions jamais dû être... On suppose que le capitaine s´était un peu assoupi et le bateau est allé à un endroit où il y avait beaucoup moins d´eau... Il a fallu attendre 10h du mat pour qu´un autre vienne nous débloquer.
Quelques photos des deux jours de traversée
Nous avons également bien sympathisé avec nos voisins de hamacs : Philipp, un allemand (qui était déjà venu au Pérou et qui a beaucoup voyagé) et Yasmina, une française. Ils vivaient à Berlin avant de voyager et pensent vivre en France à leur retour. On espère que tout s´est bien passé pour vous dans le Parc Pacaya-Samiria. Bonne continuation pour la suite de votre voyage!!!!
Les arrêts dans les petits villages pour charger et décharger de la marchandise sont l´attraction de la journée aussi bien sur le bateau que pour les gens des villages. Dès que le bateau arrive, tout le village ou presque est là pour regarder et idem sur le bateau. Pendant que les hommes chargent et déchargent les marchandises, les enfants et les femmes montent sur le bateau pour vendre des fruits et de la nourriture. Sur les photos, on peut voir que la descente pour arriver au bateau était hyper glissante et dangereuse (parce qu´il pleuvait). Les hommes, de vrais équilibristes, portaient un, deux, voire parfois trois sacs de 20 kg de fruits!!!! On peut voir aussi que les produits phares de notre société de consommation arrivent même au fin fond de la jungle ; ils nous donnent des fruits et "on" leur donne du coca-cola et d´autres sodas...
Enfin, l´Amazonie, c´est aussi l´exploitation de pétrole pour les énormes besoins de nos "pays développés". On ne voit pas sur la photo, mais cette exploitation se situe entre deux petits villages, qui ont la "chance" de bénéficier de l´électricité... Une sorte de compensation, du fait de l´exploitation du pétrole sur leur terre et surtout des pollutions, notamment de l´eau qu´engendre l´entreprise. Pour information, les habitants se lavent dans le fleuve, les enfants jouent dans le fleuve et la nourriture principale est le poisson du fleuve...
Nous sommes donc arrivés à Iquitos le dimanche 10/01 en fin d´après-midi. Iquitos est la plus grande ville de la jungle péruvienne (plus de 400000 habitants), mais aussi la plus grande ville au monde non reliée par la route... Elle a longtemps été très riche (enfin pour quelques-uns toujours) grâce au boom du caoutchouc au début du siècle dernier. Aujourd´hui, le pétrole a remplacé le caoutchouc, mais Iquitos est une ville assez pauvre car ce ne sont pas les locaux qui profitent de l´exploitation du pétrole (comme presque partout en Amérique du Sud depuis des décennies). Le tourisme est l´autre activité importante de la ville, avec de nombreuses agences qui proposent des excursions de quelques jours dans la jungle.
Pas beaucoup de photos d´Iquitos car nous n´y sommes pas restés très longtemps (2,5 jours). Seulement des photos de loin du quartier le plus célèbre de la ville, Belen. C´est un bidonville où se tient un marché typique (assez dangereux notamment au niveau des vols) avec toute sorte de produits et substances de la forêt, des plantes médicinales notamment utilisées par "les chamans" (guérisseurs qui utilisent des produits de la jungle, des plantes hallucinogènes, comme l´ayahuasca).
Vue depuis un petit village près d´Iquitos
Nous avons également visité la "ferme aux papillons de Pilpintuwasi" (à 15 minutes en petit bateau d´Iquitos), un centre dédié à la préservation et à l´élevage des papillons amazoniens, mais aussi un endroit où l´on peut observer des animaux endémiques dans leur milieu naturel (tortue, aligator, fourmilier, tapir, jaguar, le seul animal qui est enfermé). C´est vraiment un truc à voir à Iquitos. Quelques photos de papillons (il y en d´autres dans l´album, situé à droite de la page du blog) et des singes qui voulaient nous prendre nos appareils photos...
Un papillon qui voulait repartir avec Sybille...
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Nous avons également profité de notre passage à Iquitos pour voir Anita, une cousine de Sybille qui travaille à Iquitos, et également un ami de Celso avec qui nous sommes notamment allés voir un des directeur de l´IIAP (Institut d´Investigation de l´Amazonie Péruvienne) pour qu´il nous parle des actions et projets de l´Institut. Il nous a proposé de participer à des projets pendant au moins 3 semaines. Malheureusement, nous n´avions pas beaucoup de temps car il nous fallait rejoindre la réserve Yanayacu-Maquia gérée par l´association française Biodiversité Amazonienne dont on vous a déjà parlé.
PS : A suivre, la suite de notre voyage en Amazonie
PS 2 : si vous voulez voir plus de photos, vous pouvez aller dans l´album photo sur la droite de la page du blog où il y a plus de 150 photos de l´ensemble de notre voyage en Amazonie (en plus des précédentes)
Tarapoto est une ville assez sympa, où on commence à sentir que la "selva" (la forêt amazonienne) n´est pas loin. C´est aussi une ville où les moto-taxis sont omniprésents, comme dans toutes les villes de l´Amazonie ou proche de l´Amazonie d´ailleurs.
On ne reste pas très longtemps ici, car le but est d´aller prendre le bateau à Yurimaguas pour ensuite rejoindre Iquitos.
Nous partons à Yurimaguas voir les bateaux, les horaires... (Pour les autres voyageurs, sachez que la route pour faire Tarapoto-Yurimaguas est impeccable et il ne faut plus que 2 heures aujourd´hui contre 7 à 8 heures avant).
Ce sont des gros bateaux à la fois de charge et à la fois pour les voyageurs. Le premier étage est réservé aux marchandises en tout genre (essentiellement de la nourriture) et les deux autres (en fonction des bateaux, le nôtre s´appelait Eduardo IV) sont réservés pour les hamacs des voyageurs.
Photo d´un autre Eduardo que nous avons croisé et de l´intérieur de notre bateau avec les hamacs.
Il y a aussi des chambres, mais elles sont très sommaires (en tout cas sur le bateau Eduardo que l´on a pris) et beaucoup plus chères... (50 soles pour 2 jours en hamacs repas compris contre 240 soles pour une chambre avec deux lits...). Nous décidons donc de réserver 3 places de hamacs pour le lendemain (le 07/01), date à laquelle on nous dit que le bateau va partir... Et puis, on a oublié de dire que c´est un vrai bordel au port pour charger les marchandises, il y en a partout ; les bêtes ne veulent pas rentrer...
On revient donc le 07/01 à Yurimaguas pour prendre "la lancha" (comme ils disent ici). Mais on nous dit qu´elle ne partira que demain (le 08/01)... Julien avait lu ça sur des forums et des blogs de voyageurs... Il faut être très patient dans la selva, il n´y a pas d´horaire et même s´il y en a, ils ne sont jamais respectés, en particulier pour les bateaux. Personne ne sait quand ils partent... ni quand ils arrivent!!!!!!!!!!!!!!
Nous sommes donc restés un jour à Yurimaguas. Cela nous a permis de visiter un peu la ville, plutôt agréable et aussi de rencontrer des gens très sympas et très engagés dans le respect de l´environnement. Ils tiennent une sorte d´auberge au bord du fleuve et organisent des excursions dans la jungle et dans les villages environnants. Ils n´ont pas beaucoup de moyen et aimeraient faire plus de chose pour éviter les pollutions du fleuve. Pour le moment, ils développent une sorte d´éco-tourisme. On a dit qu´on leur ferait un peu de pub, alors pour ceux qui voyagent à Yurimaguas, vous pouvez vous rendre à "El Yacuruna, alojamiento rural". La vue depuis l´auberge.
Le vendredi 08/01, nous sommes donc bien partis avec le bateau de Yurimaguas en direction d´Iquitos, avec seulement 2 heures de retard sur l´horaire annoncé... Le trajet dure 2 jours, sur le fleuve "Marañon" (le Marañon et l´Ucayali se rejoignent juste avant Iquitos pour former le grand Amazone). La traversée était plutôt sympa et notamment les vues depuis le bateau, les couchers de soleil, les arrêts dans les petits villages pour charger et décharger de la marchandise, les gens sur le bateau très chaleureux (il y avait des touristes et des locaux). Quelques point négatifs tout de même : la bouffe vraiment pas bonne, et les conditions d´hygiènes non plus (environs 10 toilettes et douches pour 200 personnes...).
Ah oui, et puis, nous sommes restés coincés pendant 9 heures (de 1h du mat à 10h), enlisés à un endroit où nous n´aurions jamais dû être... On suppose que le capitaine s´était un peu assoupi et le bateau est allé à un endroit où il y avait beaucoup moins d´eau... Il a fallu attendre 10h du mat pour qu´un autre vienne nous débloquer.
Quelques photos des deux jours de traversée
Nous avons également bien sympathisé avec nos voisins de hamacs : Philipp, un allemand (qui était déjà venu au Pérou et qui a beaucoup voyagé) et Yasmina, une française. Ils vivaient à Berlin avant de voyager et pensent vivre en France à leur retour. On espère que tout s´est bien passé pour vous dans le Parc Pacaya-Samiria. Bonne continuation pour la suite de votre voyage!!!!
Les arrêts dans les petits villages pour charger et décharger de la marchandise sont l´attraction de la journée aussi bien sur le bateau que pour les gens des villages. Dès que le bateau arrive, tout le village ou presque est là pour regarder et idem sur le bateau. Pendant que les hommes chargent et déchargent les marchandises, les enfants et les femmes montent sur le bateau pour vendre des fruits et de la nourriture. Sur les photos, on peut voir que la descente pour arriver au bateau était hyper glissante et dangereuse (parce qu´il pleuvait). Les hommes, de vrais équilibristes, portaient un, deux, voire parfois trois sacs de 20 kg de fruits!!!! On peut voir aussi que les produits phares de notre société de consommation arrivent même au fin fond de la jungle ; ils nous donnent des fruits et "on" leur donne du coca-cola et d´autres sodas...
Enfin, l´Amazonie, c´est aussi l´exploitation de pétrole pour les énormes besoins de nos "pays développés". On ne voit pas sur la photo, mais cette exploitation se situe entre deux petits villages, qui ont la "chance" de bénéficier de l´électricité... Une sorte de compensation, du fait de l´exploitation du pétrole sur leur terre et surtout des pollutions, notamment de l´eau qu´engendre l´entreprise. Pour information, les habitants se lavent dans le fleuve, les enfants jouent dans le fleuve et la nourriture principale est le poisson du fleuve...
Nous sommes donc arrivés à Iquitos le dimanche 10/01 en fin d´après-midi. Iquitos est la plus grande ville de la jungle péruvienne (plus de 400000 habitants), mais aussi la plus grande ville au monde non reliée par la route... Elle a longtemps été très riche (enfin pour quelques-uns toujours) grâce au boom du caoutchouc au début du siècle dernier. Aujourd´hui, le pétrole a remplacé le caoutchouc, mais Iquitos est une ville assez pauvre car ce ne sont pas les locaux qui profitent de l´exploitation du pétrole (comme presque partout en Amérique du Sud depuis des décennies). Le tourisme est l´autre activité importante de la ville, avec de nombreuses agences qui proposent des excursions de quelques jours dans la jungle.
Pas beaucoup de photos d´Iquitos car nous n´y sommes pas restés très longtemps (2,5 jours). Seulement des photos de loin du quartier le plus célèbre de la ville, Belen. C´est un bidonville où se tient un marché typique (assez dangereux notamment au niveau des vols) avec toute sorte de produits et substances de la forêt, des plantes médicinales notamment utilisées par "les chamans" (guérisseurs qui utilisent des produits de la jungle, des plantes hallucinogènes, comme l´ayahuasca).
Vue depuis un petit village près d´Iquitos
Nous avons également visité la "ferme aux papillons de Pilpintuwasi" (à 15 minutes en petit bateau d´Iquitos), un centre dédié à la préservation et à l´élevage des papillons amazoniens, mais aussi un endroit où l´on peut observer des animaux endémiques dans leur milieu naturel (tortue, aligator, fourmilier, tapir, jaguar, le seul animal qui est enfermé). C´est vraiment un truc à voir à Iquitos. Quelques photos de papillons (il y en d´autres dans l´album, situé à droite de la page du blog) et des singes qui voulaient nous prendre nos appareils photos...
Un papillon qui voulait repartir avec Sybille...
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Nous avons également profité de notre passage à Iquitos pour voir Anita, une cousine de Sybille qui travaille à Iquitos, et également un ami de Celso avec qui nous sommes notamment allés voir un des directeur de l´IIAP (Institut d´Investigation de l´Amazonie Péruvienne) pour qu´il nous parle des actions et projets de l´Institut. Il nous a proposé de participer à des projets pendant au moins 3 semaines. Malheureusement, nous n´avions pas beaucoup de temps car il nous fallait rejoindre la réserve Yanayacu-Maquia gérée par l´association française Biodiversité Amazonienne dont on vous a déjà parlé.
PS : A suivre, la suite de notre voyage en Amazonie
PS 2 : si vous voulez voir plus de photos, vous pouvez aller dans l´album photo sur la droite de la page du blog où il y a plus de 150 photos de l´ensemble de notre voyage en Amazonie (en plus des précédentes)