Je suis donc arrivé à Puno le vendredi 11 juin et resté 5 jours. Puno est la plus grande ville au bord du célèbre lac Titicaca. Le lac Titicaca est le lac navigable le plus haut du monde, à un peu plus de 3800 mètres d'altitude.
Il est traversé par la frontière entre la Bolivie et le Pérou et vu sa grandeur (8500 km2), on a plus l'impression d'être sur la mer que sur un lac. C'est vraiment un endroit du Pérou à ne pas rater car les paysages sont magnifiques et la visite de quelques-unes des îles du lac est indispensable.
La ville de Puno n'est pas spécialement jolie et il n'y a pas grand chose à voir et à faire, hormis acheter de l'artisanat car c'est ici que les articles typiques sont parmi les moins chers du Pérou. A part ça, il est sympa de monter un peu au dessus de la ville pour l'admirer depuis l'un des nombreux points de vue.
Et puis, il faut aussi profiter des restaurants typiques pas cher du tout où l'on peut manger des plats typiques péruviens, mais aussi des plats de la région, comme l'alpaca ou la truite. Avec Alex, un ami français que j'ai rencontré, on a réussi à manger un soir un "menu" avec soupe, plat et boisson pour seulement 3 soles (un peu moins d'1 euro) !!!!!!! Enfin, les gens sont très "typiques", vêtus de vêtements traditionnels et d'une couleur de peau qu'on ne retrouve qu'ici au Pérou... Ils sont également très sympas et acceuillant et on discute facilement avec eux dans la rue.
Depuis quelques jours, je regarde aussi quelques matchs de la coupe du monde. Et oui, j'en avais encore pas parlé, mais j'essaie de regarder un peu le foot pendant le voyage, surtout qu'ici, ils sont fans et supportent toutes les équipes d'Amérique du Sud, sauf le Chili (rivalités obligent...). Mais pour bien profiter du lieu et surtout du lac et de ses îles, je suis partis deux jours avec un groupe pour visiter 3 îles : les Uros, Amantani et Taquile.
C'était vraiment super (hormis le côté touristique des Uros) et les vues depuis le bateau sur le lac étaient extraordinaires avec le bleu du lac très foncé, les îles et le ciel bleu...
On croisait aussi de temps en temps des pêcheurs et autres bateaux des habitants des îles.
Nous visitons en premier les îles du peuple Uros, qui vivent sur des îles flottantes, fabriquées à partir de roseaux flottants (le totora). Aujourd'hui, très peu de personnes vivent rééllement sur ces îles et ne viennent que pour les touristes. Il y a encore quelques familles d'indiens aymaras qui vivent sur certaines îles, mais on ne les visite pas...
Une petite maquette de l'île
Ce qui est très impressionnant, c'est que tout est construit à base de totora : les maisons, les outils et même les barques qui leur servent à se déplacer.
Ces îles sont vraiment à ne pas manquer malgré le côté beaucoup trop touristique. Le mieux serait de partir avec quelqu'un à Puno qui connait certaines familles qui vivent sur les îles flottantes pour éviter de se retrouver sur les "îles à touristes" où tout a été fait pour ça, mais où l'on peut très vite voir que les gens qui sont là jouent un peu la comédie... Dommage.
Nous repartons des îles Uros en direction de l'île Amantani, qui est une "vraie" île. Le trajet en bateau dure un peu plus de 3 heures et j'en profite donc pour admirer les paysages et discuter avec Alex, mon ami français ostéopathe et deux cousins français qui passent les deux jours avec moi.
On aperçoit même les hauts sommets boliviens au loin.
Nous arrivons sur l'île Amantani, une des plus grande îles du lac côté péruvien avec presque 10 km2. Les femmes qui nous accueillent portent des vêtements traditionnels typiques et sont en train de tisser (elles font ça toute la journée, même en marchant, c'est impressionnant).
Nous sommes répartis par 2 ou 3 dans des familles qui profitent un peu du tourisme pour gagner un peu d'argent. La formule est assez sympa car cela nous permet d'être au contact direct de la population locale et de pouvoir échanger avec eux. En plus, ils en retirent un petit bénéfice. Nous mangeons avec les familles à tous les repas et cela permet de vivre comme les locaux et de se rendre compte de la difficulté de leur vie.
Vue depuis la maison où je vais passer la nuit.
Le soir, on fait une petite balade qui nous mène au sommet de l'île où la vue est encore plus belle et où l'on profite du coucher de soleil magnifique.
Après le dîner, tous les hôtes nous ont préparé une petite fête et nous habillent avec les vêtements traditionnels (ponchos pour les hommes et robes traditionnelles pour les femmes). Il y a des jeunes adolescents qui jouent de la musique traditionnelle avec flûte de pan, petite guitare... et les femmes du village nous apprenent les danses typiques, c'est super sympa.
Une petite photo en poncho traditionnel avec la dame qui m'acceuille chez elle.
On repart le lendemain après avoir passé une demi-journée et une nuit sur cette île avec la population locale et j'ai vraiment apprécié.
Direction l'île Taquile, plus belle qu'Amantani au niveau des paysages et des couleurs, mais beaucoup plus touristique car plus proche de Puno en bateau. Nous y passons quelques heures, le temps de se balader un peu.
Les couleurs pour les photos et pour les yeux sont toujours aussi superbes, car le bleu foncé du lac contraste vraiment bien avec la verdure et la petite agriculture, ainsi que le ciel d'un bleu éclatant.
Certains aspects de l'île me font penser à la Grèce avec les maisons blanches en moins, mais ce type de photos avec les arcs et la mer (ou le lac qui ressemble à la mer) derrière, ressemblent bien aux îles grecques.
J'ai beaucoup sympathisé avec Alex pendant ces deux jours sur les îles et nous avons donc passé les derniers jours ensemble à notre retour à Puno. On est allés voir les points de vue au dessus de la ville pour apprécier le lac et Puno de haut (sur la photo ci dessous, on voit les îles Uros de loin). Nous avons aussi fait pas mal les boutiques et marchés d'artisanat ensemble et puis nous sommes allés voir quelques match de la coupe du monde dans un bar.
Il est reparti un peu avant moi et je suis donc allé visiter un dernier site avant mon départ pour Cusco.
Il s'agit de Sillustani, où d'anciennes tours funéraires (appelés "chullpas") pré-incas surplombent le lac Umayo et où les paysages et les couleurs sont encore une fois splendides.
Sur le chemin du retour, nous avons visité une famille typique de l'altiplano péruvien avec une petite fille magnifique et adorable.
J'avais déjà vu des alpacas, des lamas et des vigognes, mais c'était la première fois que je voyais un guanaco, la quatrième espèce de camélidé endémique des andes.
Il y avait aussi des bébés alpacas, d'où on extrait la laine pour faire des pulls et autres bonnets.
La famille nous a montré un peu comment ils vivaient et les produits qu'ils cultivaient et qu'ils mangeaient, avec notamment (dans l'ordre des photos suivantes) différentes sortes de pomme de terre, l'oca (que j'ai gouté sur l'île Amantani), qui est une tubercule cultivée dans les andes, mais surtout différentes sortes de quinoa, la céréales la plus connue des andes, produite pas la Bolivie et le Pérou uniquement.
Je suis reparti de Puno le mercredi 16 juin avec des images plein la tête et après de belles rencontres en direction de la ville des Incas, Cusco.